Gaaaaaaaarde à vous caporal!

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Le lendemain de l'arrivée des Scarifiés à New Vegas. Une foi leur campement installé (la description de l'endroit et tout est à venir dans un autre poste), le borgne s'emploie à diverses affaires. Parmi celles-ci il fixe par radio rencard à Eugène dans les couloirs à l'ouest de la ville.

Ces couloirs il les connait bien pour y avoir posé l'ancien bivouac scarifié au cours de leur dernier passage en ville. Ils consistent en une morne succession de béton éclairés par la lumière torve des néons. Ici c'est le royaume du gris armé tout juste égaillé ça et là par des tags à caractères mièvrement politiques tout en moins, vulgairement salaces tout au plus. Le monotone succède au monotone dans une partie de la Métropolis peu fréquentée de par son manque d'attrait. Typiquement le genre de coin qui pue le pipi et le coupe gorge.

Le borgne contemple les murs où leurs tags de jadis ont été effacés, son arme est en bandoulière dans son dos et il est débarrassé du reste de son bardas tandis qu'il attend Eugène.

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

En temps normal, le train-train et les activités monotones ne gênent pas outre-mesure notre soldat. A partir du moment où il peut s'adonner à son activité favorite qu'est la contemplation du vide... enfin pas tout à fait. Witt contemple la nature... c'est un trait assez peu commun en général, mais pas chez lui. Il y passe des heures. On pourrait se demander ce qu'il peut bien trouver de si passionnant dans une fougère. Seulement là, ca se pose comme une évidence : il est loin de la première brindille. On peut difficilement s'attendre à tomber sur un platane en circulant dans les ruelles de Vegas. Du béton, du néon, du métal... un peu de merde de rats de temps à autres... voila de quoi est constitué le tableau à contempler. Witt a donc un peu de mal avec cet environnement. Pas que cela lui soit inconnu... il a déja perdu quelques années de son existence coincé dans un bunker crasseux, mais maintenant qu'il a re-gouté aux plaisirs de l'air frais sur son visage, tout cela l'accable encore davantage.

Il essaye de finir ce pamphlet nauséabond signé de la patte d'un névrosé probablement moche comme un poux et susceptible comme un ciel grondant [HRP: La possibilité d'une ile, de Hellebouecq], mais cela s'avère compliqué. Il bazarde le bouquin à travers son petit dortoir aménagé. Il le lancerait bien dehors... mais il n'est pas à lui.

Las, il décide d'aller se dégourdir les pattes. Qui sait, il tombera peut-être sur un événement valant le coup d'oeil, et animant un peu cette journée qui sent mauvais comme l'ennui.
Il repense aussi un peu à la troupe s'étant installé la veille. Il avait enfin pu voir ce Saül qui lui avait été d'une aide appréciable lors de son périple à la surface. Une franche poignée de main avait conclu des salutations minimalistes. Il n'avait pas trop osé interpeller le borgne... de peur de gâcher des retrouvailles chaleureuses (pelotage d'Emi) et pleines d'émotions (l'évocation du défunt Harry Stinston), avec des discutions qui aurait porté sur le tragique destin de Miss Sheyenn. De plus, si Saül s'était montré le seul plein d'entrain parmi les nouveaux arrivants, c'était davantage l'espèce de gamine qui avait attiré l'attention du caporal. Il avait été comme hypnotisé par ses mouvements... "primitifs". Une démarche chaotique. Il y voyait une certaine beauté.

Puis voila que justement... qu'on le contacte. On lui dit de passer faire un tour chez eux. Un débriefing en somme. Comme quoi les coïncidences...

Il se dirige donc vers l'ouest de la ville. Loue les panneaux disposés aux endroits stratégiques de la cité -Vous avez déja essayé de trouver le nord sans soleil, ni boussole ?- puis parvient à destination.
Il ne lui faut guère de temps pour localiser la silhouette de Saül et entamer les palabres.

J'vous ai pas trop fait attendre j'espère ?

Nouveau sourire sur le visage de Witt.

Bonjour m'sieur Saül.

Pas de poignées de mains cette fois, mais un salut d'un petit geste.

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Le campement des Scarifiés n'est pas là, en réalité il est à l'autre bout de la ville. Ici trônait juste leur ancien bivouac abandonné il y a plus d'un an et demi. L'oeil se plisse tandis qu'il observe le caporal approcher. Une foi que celui-ci est proche c'est la barbe qui se fend en deux pour laisser place à un sourire. Raclement de gorge il peut prendre la parole.

"Salut. Non je viens d'arriver. T'inquiètes."

Au dessus d'eux les néons clignotent aussi tantôt ils baignent dans une lueur crue et surnaturelle qui leur donne ton cireux de la mort qui marche, tantôt ils sont drapés d'obscurité. L'alternance de ces deux vues fait quelque peu mal aux yeux (ou à l'oeil) à la longue.

"Je ne me rappelle plus si on a déjà parlé de ça par radio... il c'est passé tellement de choses depuis nos premiers contacts... mais....."

Il redresse la nuque ce qui lui donne - son dos étant déjà parfaitement droit - une rigidité assez martiale.

"Tu étais dans quelle armée au juste avant? Et quel corps? Je suis désolé si tu me l'as déjà dis..."

Ricanement rauque dans sa barbe. "C'est que j'suis plus tout jeune..."

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

Witt s'installe sur un semblant de chaise posée sur un coin. il sort machinalement un paquet de cigarettes de son treillis, s'en met une au bec et en propose une au borgne.

Vous connaissez un peu les terres de l'Est?

Il craque une allumette.

Au-delà des terres du Fract j'veux dire. Y a de grandes plaines qui ont un peu moins subis les affres du Crash. C'est tenu par une fédération de commerçants et de fermiers. Les premiers vendent les surplus des seconds, et avec l'argent récolté, ils financent toutes sortes de projets... et notamment une armée de volontaires, construite sur le modèle d'une nation d'avant-Crash -dont j'ai zappé le nom... US les initiales.

Prend le temps de tirer une latte, puis reprend.

'videmment, la plupart sont pas volontaires pour des prunes. Y a une sorte de taxe pour les fermiers qui cultivent sur les terres de la Fédération... alors ceux qui y envoie un homme se voient exempté de l'impôt. C'est pas c'qui m'a motivé si vous voulez tout savoir. Quand ma mère est morte, j'avais pas envie de reprendre l'exploitation. J'ai envoyé ma soeur vivre avec mon oncle et j'me suis engagé pour voyager... c'est tout.

Un regard vers un papillon de nuit luttant avec un néon en mode guirlande.

J'y ai passé six ans. La plupart du temps en caserne. Y s'passait pas grand chose à part quelques attaques de pillards sous-armés et sous-organisés... mais y a deux ans je dirais, la situation à changé. Des mouvements radicaux sont sortis de terre. Des fanatiques de tout bords qui ont commencé à mener des attaques franches... la Fédération à été mise à mal. Nous étions en guerre, véritablement, et pas en position de l'emporter. L'Etat-Major à choisit d'envoyer des unités diplomatiques un peu partout, dans l'espoir de trouver des alliés. J'faisais parti du lot.

Il réfléchit, cherchant quoi ajouter.

Mon unité fut envoyé dans les terres du Fract. Les rapports faisaient offices de bunker souterrains qui s'ouvraient en grand nombre ces derniers temps. Z'imaginez bien qu'les gradés ont vu là une occasion à pas loupé. Pouvoir engager de l'agneau tout frais sorti du ventre de la Terre. Seulement y se sont bien plantés... y avait déja quelques bandes organisées qui parcouraient ce désert. On a été attaqué. J'me suis retrouvé séparé... et j'ai trouvé refuge dans une sorte de bunker de télécommunication.

Un sourire amusé se dessine à nouveau sur son visage.

Mais bien entendu, rien ne marchait dans ce foutu barda. Sans compter qu'la porte s'est refermé derrière moi. Piégé comme un rat. Y m'a fallu deux ans pour m'en sortir...

Il stoppe là, visiblement marqué d'évoquer ce dernier passage.

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Il écoute tout attentivement en silence, hochant la tête parfois. Son oeil se plisse, puis s'écarquille, visiblement le sujet l'interesse pas mal et l'impressionne. Le seul instant où il lâche quelques mots pendant tout l'exposé est pour répondre à la question d'Eugène sur les terres de l'est.

"Non je ne savais pas..."

Puis il attend en retenant tout ce qu'il peut du speech que lui fait son interlocuteur. Enfin quand vient son tour de répondre il reste silencieux un moment perdu dans ses pensées manifestement, puis répond.

"J'pensais pas que des civilisations avaient pu survivre à la surface comme ça en dehors du chaos qui règne ici. J'étais officier dans une vaste Métropolis personnellement et tout nos rapports tendaient à montrer la quasi fin des activités de surface pour l'humanité. Tout ça est passionnant."

Minute empathie.

"Vous avez du en traverser bien des choses."

Le ton reste toutefois relativement protocolaire, il n'est pas habitué à jouer aux psychologues avec des personnes si fraîchement rencontrées le Saül. Il enchaîne en changeant de sujet.

"Qu'est-ce que vous savez sur la Brigade Scarifiée que je commande caporal?"

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

En vérité...

En vérité rien du tout. Brigade scarifiée, le terme à du fuser dans une discussion ou deux, mais à chaque fois Witt n'avait pas apporté la moindre importance à ce dernier.

... Pas grand chose. Mais si je devais m'avancer, je dirais que vous êtes une branche militaire de cet espèce de programme scientifique, A.C.T..

Il lâche un petit rire.

Mais quand je vous ai vu arrivé hier, j'ai quand même eu un doute. Autant vous et le grand gars, vous avez la tête de l'emploi, mais... les autres sont pour le moins... comment dire... inattendus dans une unité armée.

Il regarde Saül.

J'imagine qu'on recrute comme on peut...

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Le borgne acquiesse.

"Nous sommes un groupe à vocation militaire marqué par la cause A.C.Tivistes en effet. Mais nous pouvons oeuvrer pour bien des causes, choses, tant qu'elles semblent pertinentes. Au final nous sommes aussi une famille. Nous pouvons nous soutenir mutuellement, nous sommes unis par notre rite de passage... c'est un lien fort."

Pas un mot de plus là dessus pour l'instant, il enchaîne avec un sourire sur la mention des autres.

"Pour Mazzy, la petite brute je t'assure que tu te trompes. Elle est..."

Raclement de gorge, puis il reprend la parole sur un ton très sérieux, presque désolé.

"Une clone de combat échappée d'un complexe scientifique de S.N.O.W. inc. Elle est sans doute la combattante la plus apte de toutes les terres connues dans le fractland."

Son oeil se perd dans le vague.

"Quand à Malicia... elle a fait ses preuves dans bien des batailles.... pour ce qui est des autres... nous ne recrutons pas que des soldats, même si nous faisons dans la mesure du possible subir un entrainement militaire à tout nos membres. Nous recrutons aussi des gens débrouillards avec toute sortes de compétences et... des amis."

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

Tout cela lui rappelle vaguement la notion de "gang". Des groupes hétéroclites se définissant comme familiaux dont les membres sont réunis autour d'un but commun et liés par des rituels souvent violents. Bref... pas un gentil club de vacances en somme.

Ok je vois...

D'autres informations sur les membres, assimilées comme il se doit.
Il sent bien, toutefois, que Saül ne l'a pas fait venir uniquement pour parler chiffons, car aussi passionnant que son récit puisse être, Witt a appris que les gens se contentent rarement d'une belle histoire. Malgré tout il ne dit rien... ne laisse transparaitre. Il ne veut pas brusquer le dialogue.

Et z'êtes combien au total dans cette "brigade" ?

La question n'a pas vraiment d'intérêt pour Witt. Il se doute déja plus ou moins du chiffre qui sera évoqué dans la réponse... mais, il entre dans le jeu. Il veut écouter Saül. Que ce dernier se mette un peu à table et finisse pas lâcher le message caché derrière les palabres bonnes enfants.

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Il se gratte la barbe distraitement de cette fameuse main gauche à laquelle il manque des doigts puis sur un ton "quasi" mondain (ouai pas totalement faut pas déconner) il répond :

"7... depuis que Harry... hm.. oui, 7."

Soupire la raison de l'entretiens ne tarde pas à venir, Saül ne tourne pas beaucoup plus autour du pot, c'est un militaire, pas un diplomate..

"J'aimerais vous convaincre d'en intégrer les rangs, comme vous devez vous en douter."

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

J'accepte.

Quoi? Comme ça? Sans rien demander d'plus? Sans rechigner? Ben oui.

Witt a toujours été un impulsif. Une décision ne se murit pas chez lui, elle lui tombe dessus comme une pomme bien mure, et lui s'empresse de croqué dedans à pleines dents. Et tant pis si le fruit est pourri ou pire, empoisonné.
De plus il a bien senti que le destin ne lui mettait pas cet homme et sa troupe en travers de la route pour rien. La première voix après deux années de quasi-silence, c'était eux... enfin... lui. Sans parler de cette scène surréaliste d'y il y a quelques jours, à l'Alambic, où une jeune femme aveugle lui prédisait après lecture des mains, qu'il aurait à faire des choix rapidement, et qu'il serait surement amené à bouger à nouveau. Ne pas se contenter de vivre paisiblement dans le train de l'habitude.

Pour une fois, il affichait une mine pour le moins sérieuse. La réponse avait fusée comme un pet bien sec. Sortit sans accroc et parfaitement audible.

Petit silence.

Un truc à signer ? Une visite médicale à passer ? Nan, parce-que j'aimerais évité... les piqures dans l'derche ca laisse jamais un bon souvenir. Même quand l'infirmière est sexy.

Nouveau sourire, qui finit rapidement par devenir un rire franc.
Histoire de relâcher un peu cette pression d'entretien d'embauche made in apocalypse.

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Si il est surprit d'une réponse aussi directe il ne le montre pas, il répond lui même au rire d'Eugène par un rire franc avant de lui faire deux petites tapes sur l'épaule. Puis, reprenant un peu sa contenance austère qu'on lui connait :

"Héhé hmm non rien de ça. Juste... le rite de passage."

Regard d'un oeil lourd de sens.

"On portes pas notre nom pour rien. Ca nous lie par une épreuve de base en commun et ça montre que chacun des membres ne craint pas la douleur.

On demande une Scarification rituelle à tout ceux qui veulent rejoindre nos rangs."

Son visage est inexpressif au possible, il se contente de le fixer.

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

C'est un consensus. Mis en place par un quelconque conglomérat d'arnaqueurs professionnel, mais qui à finit par devenir une constante : Dans un contrat, y a toujours un truc en petit caractère et qu'on ne lit jamais. Le petit truc vicieux qui pimente le tout.

Alors bon, là en l'occurrence on se dit qu'en tant que militaire vétéran le Witt, ben il doit se promener avec sa légion de cicatrices et autres blessures de guerre. Que dalle! Chanceux... ou planqué -au choix-, Witt possède encore une peau exempte de sévices importants. Oh, il y a bien quelques légères marques du à des griffures un poil plus profondes qu'à l'accoutumée, la plupart dues à des ronces et autres épines, mais c'est bien tout.

Il a bien entendu. Il s'en doutait un peu aussi. Et en disant "Oui", il savait aussi qu'il acceptait les petits à-côtés, soient-ils bons ou mauvais. Il réfléchit donc... notamment à quel type de sévice il pourrait s'infliger. Les choix sont multiples... tous plus charmant les uns que les autres. Il manque tout de même des précisions. Faut pas s'emballer.

En quoi ca consiste ce... cette scarification rituelle?

Anxieux? Même pas. Curieux? Oui, assurément.

Enfin à part c'que ca signifie bien sur... j'veux dire, j'imagine que j'dois pas faire ça dans l'instant, tout d'suite?

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Haussement d'épaules nonchalant. Cette question est habituelle, la plupart l'ont posées avant d'incorporer les rangs, c'est normal, ils doivent savoir ce qu'ils font avant de venir, ça fait parti du jeu :

"Les membres de la brigade autour de toi. On dit que tu offres ton sang à la brigade et avec une lame tu te taillades où tu veux, de la longueur que tu veux, faut juste que ce soit suffisamment profond pour que le sang coule.

En théorie plus c'est impressionant, plus tu montres jusqu'où tu es quel point tu es prêt à aller pour les tiens."

Sourire.

"Bref, une formalité pour quelqu'un comme toi."

Sur un ton badin.

"Après, en supplément, je peux aussi t'en faire des plus artistiques, c'est dans mon rayon ça. On utilisait soit ça, soit les tatouages dans mon unité à Saint-Exode pour faire passer sur notre peau le corpo-code. Du coup je maîtrise le sujet. Mais ça c'est que pour ceux qui veulent héhé."

Messages : 177 Date d'inscription : 31/08/2010

Mazzy est assise dans un coin du campement. La clone ne ressemble pas vraiment à une guerrière, juste à une jeune femme à l'air paumé et aux yeux un peu tristes. Elle se balance doucement d'avant en arrière et regarde dans le vide, totalement indifférente à la conversation des deux militaires, c'est à peine si elle jette un œil dans leur direction à la mention de son nom. Sa bouche bouge comme si elle était en train de parler mais aucun son ne sort.

Gaaaaaaaarde à vous caporal! Cqocypuqjns1higxrdhpjbx

Gaaaaaaaarde à vous caporal! Cqocypuqjns1higxrdhpjbx

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

Une formalité. C'est vite dit. Une blessure n'est jamais anodine, surtout en cet époque apocalyptique. Mais soit.

Et tu veux organiser tout ça... quand?

Le regard du caporal dérive alors.
Il vient de remarquer la présence de la jeune femme. Le mouvement de balancier, que cette dernière semble maintenir, joue comme un outil d'hypnose avec lui. Si quelques détails laisse deviner son âge, elle semble agir comme une enfant... voir comme un nourrisson. Le regard est constamment happé par des événements anodins pour tout adulte normalement constitué.

Witt se rappelle de son enfance...
C'est toujours ainsi, les gosses sont pour la plupart des boules d'énergies sur pattes. De petits êtres qui bouillonnent de relâcher une explosion de sentiments, d'émotions, de curiosité. Un cocktail détonant qui laisse souvent les parents sur le tapis. Mais Witt n'était pas comme cela. Enfant calme, contemplatif... parlant peu. Son père -qui était encore présent à l'époque- croyait dur comme fer que son fils était un débile, un attardé. Une honte pour la famille.
Avec les autres enfants, le regard sur lui était encore plus lourd, car si les moqueries étaient de mise, les coups aussi. On peut frapper les débiles, y sont là pour ça après tout. Mais si Eugène subissait nombres de railleries pour son comportement marginal, jamais il ne pleurait. D'ailleurs, d'aussi loin qu'il s'en souvienne... jamais il n'avait lâché la moindre larme.

Et le voila donc qui regarde Mazzy. Reconnaissant chez la jeune femme, l'attitude qui était la sienne quand il était encore un marmot. Enfin... c'était l'image qu'il en gardait.
Un profond regret. D'avoir perdu de vue cette dite-attitude. Pour la sociêté, il faut grandir, se doter d'un sens de la responsabilité, d'un comportement sain et adulte. Mais au final c'est de la foutaise.

Un nouveau sursaut du néon le sort de sa contemplation. Il relève son regard sur le borgne.

Euh pardon... z'avez dit ?

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Une foi encore : ils ne sont pas dans le campement Scarifié mais à l'endroit de leur ancien campement à leur dernier passage à New Vegas.

Saül ne semble pas remarquer à quel point Eugène bug sur Mazzy qui l'a accompagnée comme elle le fait souvent dans ses déplacements. Il hausse un sourcil devant l'air distrait d'Eugene sans plus y porter attention et reprend.

"En fin de journée... je dois d'abord aller à une réunion de l'Avant-Garde et porter hommage à notre ami tombé...."

Il s'étire le dos, ils sont encore le matin et il est un peu pâteux.

"Je convoquerai la Brigade en fin de journée pour le rituel."

Jettant enfin un oeil à la petite clone.

"Mazzy , je te présente Eugene Witt, il va nous accompagner à partir de maintenant. Il devient un Scarifié.

Eugène... Mazzy, ma protégée. Traites la bien. Elle est ce que j'ai de plus précieux."

Et il y a de l'émotion dans sa voix quand il dit ça. Une pointe de fierté aussi, une fierté paternelle de celle qu'on ressent pour sa gosse surdouée.

Messages : 177 Date d'inscription : 31/08/2010

La surdouée en question se lève, elle n'est ni grande, ni petite, ni grosse, ni maigre, un physique tout ce qu'il y a de plus banal si ce n'est ces yeux trop grands...et trop vides. Elle se lève donc et salut Eugène de façon martiale, au garde-à-vous, la main à plat plaquée sur la tempe, le corps raide comme un I.

Sssa-sss-saA-Luuh-Uuh...eUuuh-gééé-niiIh-Kkk !?

Sa voix est franchement désagréable, pas du tout ce que l'on pourrait attendre d'une jeune fille qui bien que peu soignée est globalement plutôt mignonne. C'est lent comme pas permis et ça sonne comme un borborygme rauque et nauséeux.
Elle fixe un instant Eugène dans les yeux mais pas longtemps, son regard est fuyant et finalement elle préfère regarder ses pieds.

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

La situation lui arrache un franc sourire.
Il imite Mazzy donc, et fait le salut militaire... mais sans prendre la peine de se lever.

Repos soldat.

Toujours une grande banane au visage.
Aurait-il trouvé là un sujet d'études plus intéressant que le panel habituel des habitants des terres dévastées? Ou serait-ce cette poitrine adolescente qui se dessine sous ce t-shirt trois fois trop grand pour elle?
Il en aurait presque oublié le rituel qui l'attend en fin de journée. La, il s'en fout. C'est secondaire. Il est curieux. Il veut en savoir davantage sur cette jeune femme. Sans détourner le regard de la clone, continuant de la scruter attentivement.

Peu commune, j'en conviens.

Mais il se force à s'extirper de sa fixation, pour finalement se lever. Un regard vers Saül.

Si vous partez, je vais en faire de même.

Admin Messages : 618 Date d'inscription : 30/08/2010

Il commence à tilter seulement - malgré un certain manque d'empathie - les regards appuyés que Eugène porte à sa protégée et plisse donc l'oeil un peu suspicieux. Bon... voilà quelque chose qui sera.... à surveiller à l'avenir. Quoi qu'il en soit il se racle la gorge et claque des talons à la façon militaire pour marquer la fin du salut des deux jeunes puis - et cette foi c'est lui qui le fait - tend la main à Eugêne pour lui serrer de sa poigne virile.

"Bien, à ce soir alors. Oui nous y allons."

HRP : j'attend un peu pour lancer le RP autour du rituel, j'attend la réponse à un autre rp avant.

Messages : 163 Date d'inscription : 24/12/2010

[HRP : Y a pas d'urgence. Par contre si j'dois avoir accès à des parties sécurisées sur ce forum... mais bon j'te laisse seul juge^^]