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Les ondes privées de l'Avant-Garde de Construction Transhumaniste. Mouvement d'élite technologique pour l'élaboration de l'être humain supérieur.
 
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 A subway meeting

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Eugène Witt
Saül
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MessageSujet: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeJeu 3 Mar - 9:30



Comme il est agréable pour le borgne de retrouver la température plus supportable des profondeurs et d'à nouveau avancer à la lumière des torches au milieux des travées rassurantes de l'Underworld. Lui qui est un enfant du souterrain, un rejeton de la Métropolis, un exilé de Saint Exode, il se sent toujours délicieusement à l'aise dans ces milieux confinés, ces taupinières géantes où à tout moment des centaines de tonnes de béton armés, de gravas et de terres risquent de s'écrouler sur sa tête. Après l'hécatombe à la surface et les paysages polaires à perte de vue, l'immensité agoraphobique "d'en haut", ici avec son champs visuel réduit à quelques murs, il se ressource, il revit. C'est en rentrant dans les entrailles de la terre, qu'il se lave de tout le sang qui le souille, qu'il se purge. L'underworld est la matrice utérine, qui chaque jour le voit renaître et on peut le constater au sourire fermement ancré sur ses traits dures qui coupe sa barbe en deux.

A travers les boyaux commerciaux remplis d'ex-réclames publicitaires, les rames de subway à moitiés effondres, les couloirs de barres HLM engloutis dans les profondeurs, il mène la fine équipe et leurs bêtes souvent obligées de baisser la gueules pour éviter les caprices du plafond. Son manteau de fourrure à large pans est ouvert laissant voir son cuir américain en dessous, il avance d'un pas assuré à la tête du groupe, une torche incandescente dans une main, la bride d'un chameau dans l'autre, le fusil en bandoulière.

Finalement ils arrivent au point de rendez vous improvisé, là où ils sont supposés trouver les "filles". Et en effet leur campement est monté où elles se reposent enfin d'une longue marche, harassée, fourbues.

Le quatuor de cavaliers pédestres pousse ses montures dans un coin où elles peuvent être attachée en broutant des champignons tranquillement. Quatre purs sangs jeunes et fringuant, renâclant et piaillant semblent supporter l'enferment bien plus difficilement que Saül tandis que deux chameaux placides se contentent de mâchouiller de l'air en posant un regard stupide sur le monde qui les entoure.

Une foi le troupeau parqué ils avancent vers la trinité féminine. Saül jette un oeil froncé à Oya avant de détailler Ivy des pieds à la tête sans mot dire. Enfin son attention se porte sur Liberty à laquelle il adresse la parole sur un ton académique.


"Sergent, au rapport!"

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Eugène Witt

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeJeu 3 Mar - 11:13

Les derniers jours n'ont pas été des plus agréables pour Witt. Outre une utilisation abusive des drogues... il a la sensation d'avoir merdé sur toute la ligne. De ne pas avoir fait ce qu'il fallait. Au moins le grand air lui permettait de respirer, et de penser à autre chose. Donc si Saül semble ravi de retrouver ces tunnels lugubres et ténébreux, ce n'est pas vraiment le cas du caporal. Il tire la moue. Il n'a même pas lâché le moindre son depuis plusieurs heures. Depuis que la lumière de l'astre solaire n'éclaire plus sa route en fait. Il marche machinalement, en suivant du regard le faisceau de sa lampe sur le sol. Il a l'air idiot comme ça, à regarder ses pieds... mais c'est avant tout pour ne pas heurter un obstacle. Dans ces galeries tentaculaires, on a vite fait de se retrouver le cul par terre à cause d'une canalisation qui n'a rien à foutre là.

Le caporal se ressasse aussi les événements survenus à la surface, et il n'y a rien qui puisse le réjouir. Au contraire même. Il se souvient très bien de ce réveil malvenu... La grosse langue rapeuse d'un chameau venant lui lécher le visage. Attiré par la sueur salé. Encore une chance que la saloperie n'ai pas pris ses cheveux pour de l'herbe à brouter.

Dormi dans l'étable... Pourquoi?
Puis rapidement des brides de souvenirs qui fusent. Il ne se souvient pas vraiment des combats, mais le retour à Caldeira est frais et présent. Il se remémore les instants de la veille, de ne pas avoir supporté l'esprit festif. Les réjouissances de la petite troupe, fêtant la victoire et la mort de nombreuses personnes. Des détails en particuliers qui lui reviennent en tête. Plus pertinents. Comme celui du vieux qui finit de dépecer un cadavre. Particulièrement petit... de la taille d'un enfant. Un prénom qui revient dans les discussions. Tommy... Witt a peur de comprendre, a peur que ces flashs ne soit pas des hallucinations dues aux substances qu'il a ingurgitée.

Il révise sincèrement son jugement sur certains de ses compagnons de route... Mais... mais peut-il seulement leur faire des réprimandes à ce sujet? Non. Lui aussi à participer au combat, lui aussi à du sang sur les mains. Il était défoncé certes, croyait revivre les sombres moment de la guerre, mais ça n'excuse rien. Alors il garde le silence, en faisant la gueule. C'est bien là, la chose chose qu'il trouve appropriée en la situation.

Autre chose...
Allez savoir pourquoi... il a aussi une furieuse envie de baiser. Pour décompresser probablement.
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Liberty Vicious

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeJeu 3 Mar - 13:07

"Sergent, au rapport !"

Un genre d’ordre lancé dans leur dos. Pas de doute, la troupe Scarifiée est arrivée.

Si Saül est heureux de retrouver les souterrains, et Eugène plutôt déprimé, Liberty se trouve entre les deux. Contente de quitter l’air glacial du dehors, mais un peu dérangée d’être de nouveau enfermée.
A la voix, elle se lève lentement. Elle ignore qui est ce sergent qui est invectivé. Quoi qu’il en soit, elle est heureuse de les retrouver. Sauf le Vieux, forcément. Et Malicia, faut dire, elles ont jamais vraiment été copines. Elle ramasse son arc. A bien y réfléchir, Saül lui a peut-être touché deux mots, au sujet des grades… Ah oui, voilà. « Troisième dans la chaîne de commandement. » C’est bien ça. Donc sergent. Sergent. Merde, mais c’est elle ! Le temps que l’idée fasse son chemin dans son crâne embrumé, elle fait face à Saül, et claque ses boots au sol, tout en venant taper deux doigts contre sa tempe d’un air faussement sérieux.


- Sergent au rapport, Commandant !

Sa main claque contre sa cuisse pour finaliser son geste. Un sourire et un clin d’œil à Witt, et le rapport peut être fait. Pas tout à fait dans les règles de l’art, cela dit.

- Mission menée à bien. On a récupéré et ravitaillé Ivy Violet, que voilà.

Elle désigne la maigrichonne de la troupe, un peu derrière elle. Dehors elle portait une cagoule, possible qu’elle l’ait encore.

- Rien de dangereux ou de super suspect sur elle, j’lui ai pris les objets qui pouvaient paraître les plus… bizarres. Et, euh… On a rencontré aucun souci. A part Oya qu'a pas lâché un mot et qu'a l'air absente. Voilà.

Pas tout à fait dans les règles de l’art, on vous a dit.


Dernière édition par Liberty Vicious le Ven 4 Mar - 12:12, édité 1 fois
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Ivy Violet

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeJeu 3 Mar - 21:25

La dite maigrichonne se lève aussi à l'arrivée des troupes. De manière beaucoup plus brutale que Liberty. A bien y regarder, de façon quasi-instinctive. Un mot et la machine se met en branle. En fait, dès l'instant où les lucioles sont apparues au loin, dès le moment où le son des lourdes semelles écrasant les gravas est arrivé jusqu'à ses oreilles, elle avait déjà arqué les jambes, une main campée en appui sur le sol, le visage figé vers l'inconnu menaçant, prête à détaler en quatrième vitesse. Sur les starting-blocks.

Pour sûr, elle n'a pas fait vraiment d'histoires. Une fille pas méchante, lessivée. Un peu strange sur les bords. T'as déjà vu quelqu'un trimballer une game-boy trafiquée dans une rangers toi ?
Mais bon dieu, tout le long du voyage, on aurait juré qu'elle avait la mort au trousse. A se retourner toutes les cinq minutes. A regarder partout autour d'elle, tout le temps, quitte à surcharger son cerveau, malade d'insomnie, d'images désertiques et épileptiques, alors qu'il aurait été beaucoup plus sage de se concentrer sur ses pieds, et marcher, marcher seulement, sans se poser de question.
Alors, parano excessive ? Sans doute. Et puis cette façon de dormir. Ou plutôt, de ne pas dormir. Des séances agitées qui ne dépassent pas vingt minutes, et qui se terminent, la plupart du temps, par un hurlement fatal, une respiration haletante, des pupilles démentes.

Elle se lève donc, fait un léger pas en avant tout en observant Liberty avancer vers le chef de la meute. En retrait, stoïque, sans cagoule, la fermeture éclair du ciré quelque peu ouverte, elle passe ses doigts en peigne dans la mélasse tentaculaire de ses cheveux, avant de placer les bras devant son corps. La main droite agrippée au crochet gauche. Crispée.

Le vert trinitite n'observe pas les visages tout de suite. Il passe rapidement en revue les armes présentes. Air neutre, malgré sa face amaigrie et rongée de cernes, gueule de spectre tourmentée. Ils sont armés pour la chasse à l'éléphant, c'est clair et net.

Et puis les trognes. D'abord Saül. Malicia. Air neutre, toujours, le regard ne s'attarde pas. Vaut mieux pas déconner, quand on sait pertinemment ce que ça fait, de fixer quelqu'un avec un peu trop d'insistance.

Mais Eugène. Et là, sans trop savoir pourquoi, sa bouche s'entrouvre, sa mâchoire tombe, ses paupières s'ouvrent à fond; elle devient blanche comme un cachet. Plus blanc que blanc, c'est transparent, peut être ? Même les poches noirâtres sous ses orbites blêmissent. Vingt secondes de stupéfaction, un espèce d'effroi morbide couplé à une surprise tenace, qui s'accroche à la gueule. Et finalement, elle s'arrache à la vision, elle pince les lèvres, pour se concentrer sur un point abstrait derrière l'épaule de Saül. Le Vieux saute. Peu importe.

Une larme nait dans le coin de son oeil droit, pour débarouler dans le creux de sa joue. Elle s'en débarrasse en quatrième vitesse, d'un revers de manche un poil énervé.

Plus qu'à attendre que le borgne s'intéresse à elle, raide comme la justice. Pas de zèle.

Mais Eugène...
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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeVen 4 Mar - 0:56

Liberty qui fait le salut militaire et se met en posture militaire pour lui répondre, le borgne il n'y voit pas l'ironie. Il est content, enfin la brigade commence à ressembler un peu à quelque chose. Bon pour sûr, il y a une certaine indécrottables qui restera toujours une guerrière, une tueuse et ne deviendra jamais réellement un soldat, Malicia. Mais son efficacité maximale à chaque foi que c'est nécessaire, lui fait oublier ce détail. Il y a aussi l'espèce de mascotte sur-excitée en pleine crise d'ado que constitue Mamba... mais bon... c'est une femme, très jeune... elle est parfaite pour chasser les rats et serpents, faire la cuisine et se faire saillir une foi tout les trente six de l'an tant pis pour le côté martial avec elle, elle remplit également parfaitement son rôle. Il ne lui reste plus qu'à réapprendre définitivement au Vieux le goût de l'uniforme plutôt que de l'exhibition perpétuelle et gratuite et la Brigade sera définitivement le seul vrai groupe militaire de ce désert avec un tant soit peu de discipline. Mais il y a Oya... aaaah Oya... avoir des détraqués, des pervers, même des utopistes et doux rêveurs dans sa brigade, ça ne le dérange pas le borgne, pour sûr, mais il y a une chose qu'il ne peut pas se permettre et qu'il n'acceptera jamais au sein des Scarifiés. En effet pour l'A.C.T. et pour leur survie, ils se doivent d'incarner une certaine élite, d'être parmi les plus actifs, les mieux entraînés, les plus habiles sur le terrain, ils ne peuvent donc pas se permettre de s'encombrer d'inaptes, incompétents ou pire... de personnes atteintes du syndrome de perte de l'ego et les propos de Liberty au sujet d'Oya ne font que confirmer ses craintes.

Il est temps de faire quelque chose, de réagir et au passage d'en apprendre plus à Ivy sur ce mal étrange qui ravage l’île continent du fractland. Pour l'instant c'est donc vers elle qu'il tourne son attention.


"Saül, ravis de vous rencontrer."

Un hochement de tête, un sourire entendu.

"J'espère que vous reprenez des forces. Nous allons pouvoir prendre en main votre escorte jusqu'à New Vegas désormais. Vous êtes en territoire sûr désormais. Par contre, tout de suite il y a quelque chose qu'j'dois faire malheureusement."

Son oeil dévie vers Oya.

"Vous nous aviez demandé des informations sur les différentes maladies qui squattent nos terres et nous vous avions parlé du SPE, le syndrome de perte de l'égo, qui crée ce que les gens appellent en gros des "zombie". Vous avez même voyagé avec une des personnes touchée par cette merde si j'me souviens bien.

Bon alors voilà."


Il s'avance vers la jeune scarifiée atteinte de mutisme et l'attrape par la peau du cou pour la pousser vers le quatuor des "cavaliers pédestres".

"Ca fait quelques temps que je craignais qu'elle développe un début de SPE et là ça semble se confirmer vu le mutisme dont me parle Liberty."

Il soupire.

"Toutefois elle n'est qu'au début des symptômes, perte de personnalité progressive, paroles de plus en plus rares etc. A ce stade elle est encore "sauvable"."

Regard à Oya qui ne réagit toujours pas, apathique.

"On a constaté que certains stimulis dans les premières phases du SPE pouvaient je ne sais pas trop par quel biais psychologique faire aux malades un sursaut de conscience qui les sauve et les ramènent vers l'humanité. Notamment la privation de liberté a fait ses preuves dans certains cas."

Il se mordille la lèvre inférieure gercée avant de demander.

"Malicia, tu peux l'attacher s'il te plait?"

Il ne regarde plus Oya et se retourne vers Ivy pour continuer son exposé.

"Chez certaines personnes, le fait de les faire devenir captifs leur donne une envie d'être libre tellement fortes qu'elle les sauve du SPE et les fait redevenir très actifs. Ce n'est pas automatique, ça ne marche pas à chaque coup mais ça fait parti des rares pistes que nous ayons."

A nouveau il va faire fasse à Oya.

"Tu retrouveras ta liberté quand tu feras des efforts soutenus et répétés pour communiquer, qu'tu prouveras qu't'es vivante à l'intérieur, ok?"

Drôle d'entrée en matière pour une première rencontre avec Ivy n'empêche...

hrp : Malicia étant pas là du weekend il ne faut pas s'attendre à ce qu'elles décrivent la capture dans les temps donc elle rattrapera quand elle pourra
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Eugène Witt

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeVen 4 Mar - 4:26




Allez pas croire que ça ne le répugne pas. Qu'il approuve la maltraitance. Disons juste qu'il traine cette lassitude depuis quelques jours. Blasé, au point de ne plus trop se soucier de l'agitation qui l'entoure. Il a perdu cet émerveillement pour les petites choses. Son regard ne brille plus devant les merveilles de la nature. Il est dur et transformé.
Witt est bien conscient de cette évolution. Elle ne lui plait pas, mais peut-il seulement espérer l'arrêter? Il plonge petit à petit. Il lui faut quelque chose à quoi se rattraper. Et vite.

Saül parle à la troupe comme si il s'adressait à une seule entité. Il évoque davantage le problème représenté par Oya, que l'arrivée de la nouvelle venue. Y a un p'tit coté capote usagée. On l'utilise, on la jette et on la remplace. Ni vu, ni connu.

Le caporal s'en fout. Il n'écoute pas. Ca ne le concerne pas... ou plutôt, ca ne le concerne plus. C'est à peine si il a esquissé un semblant de "salut" pour Miss Violet. Il n'a pas remarqué son changement d'attitude d'ailleurs.

Il s'avance discrètement vers Liberty, décidé. Il ne va pas prendre de gants, il n'a pas la motivation pour faire dans le romantique. Il se demande même si il en est encore capable d'ailleurs...
A hauteur de la jeune femme, il lui sursurre quelques mots à l'oreille. La voix est sans nuance. Un poil hésitante malgré tout.


J'ai... j'ai besoin de toi.

A ces quelques mots, il fait glisser sa main le long du bras de la jeune femme. Histoire de bien faire comprendre ses intentions. Qu'il n'y ai pas de méprises. Il assaisonne le tout d'un petit sourire.
Il ne l'a pas choisis pour rien. Elle s'est occupé de lui quand il en chiait. Elle l'a tout de suite accepté dans cette petite bande. Autant d'intentions qui marque l'esprit.

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Ivy Violet

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeVen 4 Mar - 7:12

Elle rend le signe de la tête, mais pas le sourire.

« Ivy... »

Simple formalité, politesse d'usage suggérée d'une faible voix éraillée, suite à la présentation de Saül.

Et puis, tout va très vite, l'explication du SPE prend peu à peu prend des allures de travaux pratiques. Violet ne bronche pas, observe en silence, incline par moment le menton pour signifier à Saül qu'elle enregistre parfaitement le speech, qu'il a toute son attention. Campée sur ses deux rangers, la main valide toujours crispée sur le crochet, la trentenaire ne se met pas du tout en avant. Pas le style. Ni le moment. Malgré son un mètre quatre-vingt, elle se fait toute petite. Analyse, en battant simplement des paupières. Mais ses fragments d'esprit, trouvables au tréfonds de son beau regard légèrement brouillé de mèches crasseuses, semblent parfois se détacher de la scène. Derrière son épaule, précisément. Toujours cette paranoïa lancinante, ces cohortes silencieuses d'on-ne-sait-quoi qui se cachent dans son dos; ce visage fatigué qui, maintenant, a l'air de se forcer pour ne pas pivoter... Et pivoter pour trouver quoi ? Rien. Encore une fois. Il y a rarement quelque chose... Sait t-on jamais. Un truc qu'on traine comme un boulet. Réflexe mutant, tic névrotique. Mais, pour le moment: rétention.

Oya, elle se gardera bien d'en parler, aussi. Car la jeune scarifiée lui a déjà adressée la parole; le mutisme n'est pas tout à fait complet. Uniquement des phrases lapidaires légèrement provoc', en lui filant de la nourriture et de l'eau..."tu commences à nous coûter cher en vivres"...ce genre de petites attentions subtiles... Elle n'avait rien dit. Difficile de savoir si elle ressentait du mépris, de l'indifférence ou de la compassion pour la brunette qui, désormais, va devoir payer son manque d'entrain.

En tout cas, pas une once de pitié, ni d'indignation, ne transparait sur les traits usées de la manchote. Ivy a la gueule de ceux qui ont vu des horreurs toute leur damnée existence... De toute façon, c'est rarement la capture qui importe, mais le traitement qui s'en suit...
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Liberty Vicious

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeVen 4 Mar - 12:43

Et bla, bla, bla…
Y’a pas. Saül, quand il se lance, ça peut vite devenir lassant.

Surtout qu’il ne lui a pas adressé un mot, après le « rapport ». Liberty s’est attendue à tout un paquet de questions, auquel elle n’aura finalement pas à répondre. Et alors, il l’a mise de côté pour s’intéresser à Ivy ? Ce serait logique. Mais non. Même pas. Sa priorité est d’attacher Oya, comme si c’était une dangereuse psychopathe.
La punkette le connaît, son chef Scarifié. C’est pourquoi elle ne dit rien et se contente de lever furtivement les yeux au ciel. Elle laisse la nouvelle à la leçon très certainement passionnante, sans franchement de remords. Tout juste lui adresse-t-elle un signe de tête, genre « il faut passer par-là, pas le choix ». Possible qu’elle n’ait pas remarqué l’attitude étrange à la découverte du caporal. Elle a déjà commencé à s’approcher des chevaux.

Une main vient doucement caresser les naseaux de Genome. (Genome Dust, quel nom à la con. Mais ça non plus, elle n’a pas trop eu le choix.) Les pur-sang ont l’air en bon état. Elle songe à demander si tout s’est bien passé quand un murmure arrive à son oreille.

Nouveau sourire. Liberty se tourne vers Eugène, qui glisse une main sur son bras, débarrassé de l’énorme fourrure qui traîne au sol, un peu plus loin, avec le reste des affaires. Le message est clair, et bien reçu.


- Tout c’que tu veux.

D’un geste de la main, elle désigne Saül, et en profite pour examiner la situation en un regard. Il ne va peut-être pas faire bon laisser Ivy seule là-bas trop longtemps.

- Mais va falloir patienter un tout p’tit peu, honey, le chef va pas être content si on sèche la réunion.

Oui, rester attentif. Le voyage n’a pas été de tout repos, les nuits ont été longues. La prochaine ne sera donc pas réparatrice, mais thérapeutique. Sans nul doute, un excellent traitement pour Eugène. Mais d’ici là…
Un baiser sur la joue, et la blondinette revient vers le reste de la troupe, tenant le caporal par le bras. Histoire de faire acte de présence, quoi.
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Malicia Cash

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeDim 6 Mar - 6:15

La minuscule boulle de nerf à la fresque épidermique ne porte pas le moindre intérêt aux palabres et autres envolées lyriques qui résonnent sur les parois de pierre de la galerie troglodytes ou ils ont fini par faire halte. Elle c’est posée dans un coin assez éloignée du spectacle pour n’en avoir à subir que les échos… C’est souvent suffisant, mais pas toujours.

Elle s’occupe au bourrage d’une énième pipe d’opium, n’ayant aucunement pris la peine de jeter un regard en direction des trois gonzesses qui, semble t’il, vont ce joindre à eux jusqu’à New Vegas. Elle reconnait vaguement la voix de la blondasse insipide et geignarde qui fait son rapport, mais ce n’est qu’une ombre de plus dans l’univers limpide de sa mémoire, et cela doit le rester, trop de visages la fixent déjà dans son petit enfer personnel.


"Malicia, tu peux l'attacher s'il te plait?"

A l’évocation de son nom, ses yeux abscons zébrés d’éclairs d’un rouge cramoisi volent jusqu’à Saül, livides et cernés, ils frôlent le borgne sans ce fixer. Balayer sans pointer et en imprimer le moins possible, c’est le prix de sa relative tranquillité. Ca, et le nirvana d’oubli qu’elle manipule entre ses doigts osseux.

Il lui faut un bon bout de temps pour rassembler les mots et un autre à peu prêt égal pour qu’ils forment en elle une image compréhensible. Cependant, consciente des priorités, elle continue tranquillement ce qu’elle à si bien commencé. Il faut dire qu’a en juger la catatonie de sa cible, elle seras toujours là quand elle auras terminé…

Une fois chose faite, elle saute sur ses pieds et s’approche de la dénommée Oya avec une tranquillité d’apparat, comme si sa tension naturelle était endormie par ses prises répétées de substances psychotropes. Anorexique et minuscule, son épais manteau de fourrure la fait littéralement doubler –voir triplé- de volume, lui donnant un air étrange de bibendum nabot.

Arrivée à proximité, elle balance un violent coup de tibia dans les articulations des genoux de la soit disant zombie, cette dernière ce dérobe en une génuflexion ridicule. Elle reste un instant dans cette posture de dévot, comme maintenue par l’indécision d’une gravité terrestre détraquée. Une tape dans le dos plus tard et elle s’affale face contre roche dans un bruit sourd.

Aucune réaction…

La fresque sur patte continue son office avec un détachement nimbé d’autisme. Elle enfuit ses mains sous l’imposante fourrure et détache deux des lanières de cuirs qui l’habillent d’habitude si chichement. La victime ce retrouve rapidement pieds et poings liées, Malicia la renverse sur le dos d’une brusque impulsion de rangers. Résultat de sa chute non amortie, du sang perle de son arcade et de sa bouche. L’ancienne nazie hausse les épaules d’inconséquences et s’en retourne auprès de son paquetage. Elle allume sa pipe et repose son cul au sol, dos contre pierre, espérant qu’on ne viendra plus la faire chier avec ce genre de conneries.

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeDim 6 Mar - 22:08

Un oeil tout aussi solitaire que bienveillant observe l'expéditive manière dont Malicia se charge du ligotage de la petite Oya. Une foi le paquet ficelé comme un rôtis (vous savez les délicieux petits rôtis que votre maman achetait sur le marché farcis au choux et aux champignons) il s'en approche, s'agenouille à son niveau puis lui tapote sur la joue et lui claque des doigts devant les yeux. Il se redresse peu satisfait par le manque d'entrain présent et dans un soupire las s'esclame.

"Espérons..."

Un haussement d'épaule plus tard il dit à la cantonade.

"On installe notre campement avec celui des filles."

Rapidement il observe la disposition des lieux tout en continuant de parler.

"On fortifie avec les gravas la position ici."

Dit-il en désignant un coin proche d'un couloir du doigt.

"On dort derrière. Malicia tu prends le premier quart, Le Vieux le second, Liberty le troisième, Eugène le dernier."

Il se gratte la barbe distraitement.

"Le vieux et Eugène aux aurores soyez prêt pour quelques séries de pompes." (hrp :; l'entrainement PV de la lune dernière)

Il avance vers Ivy.

"Va falloir vous étoffer un peu encore, j'vous trouve faiblard. Pendant ce temps là, Liberty s'il te plait, quand je les entraînerai tu prépareras une tisane avec les feuilles de coca, t'en remplira nos gourdes de la journée, on boira plus que ça, le chemin est encore long et faudra tenir la route, y aura bien besoin de ça."

Frappant dans ses mains comme pour marquer la fin de la cours de récrée... ou plutôt le début en l’occurrence.

"Bien vous savez tous ce que vous avez à faire. Pour le reste vous avez quartier libre."

Il fait désormais face à Ivy, il la regarde dans les yeux (du coup pas les deux en même temps vu une certaine impossibilité physique).

"Quant à toi. Viens avec moi, on va devoir parler."
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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeLun 7 Mar - 5:54

« Des pompes.
Ouais si il veut. Mais il attendra papy. Le Witt, il a autre chose en tête à l'instant même. »


Witt n'écoute pas. Ou alors d'une semi-oreille, histoire de pas être largué. Puis bon, de toute façon Liberty va pas s'envoler... Remarque, ca serait difficile sous terre.
Saül semble en avoir fini avec ses consignes, et embarque Miss Violet plus loin. Il va lui faire le coup du topo... il aime bien ça, le coup du topo. C'est son violon d'ingrès au borgne.

« C'est ça. Va faire la conversation avec la nouvelle. Détaille lui tout. Tu peux lui évoquer les fondements de l'ACT, ton futur mariage... Tu peux même lui raconter ta petite enfance si ca t'chante. Mais surtout prend ton temps. »

Puis bon ben évidemment, le caporal va lui aussi s'entretenir avec une demoiselle. Certainement pas sur les mêmes sujets. Il s'arme d'un sourire, puis regarde la punkette qui s'agrippe à son bras.


Tu viens?

Une question qui n'en est pas une.
Quelques minutes plus tard, un peu à l'extérieur du campement de fortune. Dans un vieux local typique. C'est miteux, sale, humide et particulièrement sombre, mais les conditions importe peu. Le caporal a besoin de sentir le contact d'un autre être sur sa peau. Besoin d'une femme pour se dire qu'il le mérite encore.

Il n'a pas envie de faire dans le romantisme hypocrite. A peine se retrouvent-ils seuls, qu'il s'empare d'elle. L'embrasse fougueusement, et commence à lui retirer ses vêtements. On dirait une bête qui relâche un trop plein de retenue. Il cherche un remède au mal qui l'agite, et pense donc l'avoir trouver. Il a du mal à se contenir.

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Le Vieux

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeMer 9 Mar - 11:20

(En lien avec Face to Face, voir à côté)

"LIEUTENANT! Allez me trouver le Sergent Vicious. Tout de suite je vous prie."

Commandant, oui mon commandant !


Le corps vieilli un peu trop vite dans le désert. A peine sortit de son caisson qu’une arthrose avait commencé à gangréner ses articulations. Pourtant – et c’est bien douloureux – le vieux soldat se raidit toujours en entendant pareille phrase. La discipline grammaticale militaire sonne comme un réveil matin dans la perception du Vieux. Ça le sort de ses pensées les plus profondes, l’extirpe de son sommeil partiel et déchire le coton qui forme sa conscience. Spongieuse et malmenée, cette dernière a momentanément disparu devant le spectacle qui s’offre sous ses yeux.

Deux jeunes corps s’offrent sous ses yeux pervers et voyeurs. Oui… il a trouvé le sergent vicious. En pleine action avec un certain caporal. La situation est cocasse. Il a les pleins pouvoirs pour faire chier cette petite conne. Arriver maintenant serait trop gentil… ça commence à peine à s’effeuiller. Autant en profiter un peu. Sa dernière expérience avec la sexualité remonte à loin. Un radeau, un lapin radiophonique et quelques coups de crosse. Beaucoup de plaisir mais le souvenir s’est usé depuis le temps. Trop usité par des nuits entières pleines de fièvre et de solitude. Un afflux sanguin pointe son existence là-dessous.

Il faudrait préparer son entrée, trouver la pire chose à infliger à cette idiote. Le caporal n’y est pas pour grand chose. Bien que son attitude apathique soit exécrable, lorsqu’il s’agit de tuer quelqu’un il se montre compétent et assez sanguinaire pour survivre à tout. Du moins à pas mal de choses. Et puis il ne lui crache pas ouvertement à la gueule, lui. Pas de bol. Il aurait son lot de frustration et de honte lui aussi : l’occasion est trop bonne.

Ne pas faire de bruit, jouer à l’indien comme on vous l’apprend en classe commando. Il aurait presque envie d’attraper le couteau planqué dans sa botte pour le foutre entre ses dents. Mais il se contente de ramper dans la poisse des couloirs et se rapproche du lieu où les deux corps se réchauffent. Son haut de forme pourrait le trahir si il ne l’avait troqué contre son crâne. Nu et purulent, comme à con habitude. Les menaces hygénistes de Saül n’ayant pas encore porté leurs fruits.

Alors qu’un petit râle monte dans la gorge de Liberty, le Vieux cherche ses appuis entre deux parpaings brisés et un tuyau incrusté dans le béton. Quelques secondes plus tard il se dresse là comme un téléporté. Apparition soudaine et sans doute horrifiante il hurle :


SERGENT VICIOUS ! VOUS ÊTES DEMANDÉE DE TOUTE URGENCE PAR LE COMMANDANT SAÜL ! VEUILLEZ ME SUIVRE IMMÉDIATEMENT !


Suite à ça, il affiche un sourire emplit de méchanceté franche. Le rictus se déforme un instant lorsqu’il aperçois Eugène pour former une expression étrange et indéterminée. Peut être un peu d’amusement bêtement viril, une excuse mal formulée et presque sincère, le contraire, un désespoir momentané… ou que sais-je encore.

Alors que la jeune femme est en train – on peut le penser – de crier, de se rhabiller et de vainement diriger des baffes dans la direction du Vieux, ce dernier en rajoute une couche.


Et je vous prie de remettre votre uniforme. Vous vous devez de faire bonne impression. Nous avons quelqu’un d’extérieur à la brigade dans le coin.





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Eugène Witt

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeJeu 10 Mar - 11:05

Cruelle sensation. Enivrante, salvatrice, mais douloureuse. Car l'acte ravive les souvenirs. Altère la réalité même. Witt a besoin de ce contact. Et alors qu'il vient en elle, il ouvre les yeux, et ce n'est pas cette jeune femme impétueuse et bouillonnante qu'est Liberty qu'il aperçoit. Son esprit lui joue encore des tours. A moins que ce ne soit encore un effet résiduel des drogues prises quelques lunes auparavant. Il revoit le visage de Sarah. Nous sommes en terre de Camlann, la veille de son départ (1). Douloureux et cruel.
Puis il chasse cette image comme il le peut. Il cligne des yeux fortement, pour dissiper l'illusion. Les traits de la punkette réapparaisse soudain. Retour à la réalité. Attention le voyage est mouvementé. Soubresauts à l'arrivée.
Ses efforts paient, il arrive peu à peu à se concentrer sur l'instant présent. Sur la jeune femme qui se donne à lui. Il cesse d'être brutal, pour savourer pleinement l'instant. Voila plusieurs années qu'il n'avait pas toucher de femmes. Il n'en ressentait ni le besoin, ni l'envie. Ou alors avait-il justement peur de revivre ce qu'il considérait comme la pire erreur de sa vie. Il n'avait pas la réponse.

Le plaisir bat son plein, lorsque survint non pas l'orgasme, mais un événement tout aussi incontrôlable : Le Vieux. Comme coupe-sexe, il n'y a guère mieux. Cet homme là est un remède contre l'amour à lui-seul.

La surprise est totale. Le caporal perd ses moyens.
C'est par réflexe qu'il s'échappe de l'étreinte de Liberty, pour finalement remonté son froc en quatrième vitesse, le sexe encore raidit et qui manquerait presque de se coincer dans la fermeture du falzar. Visiblement le vieux salopard n'est pas venu pour lui, mais pour la damoiselle. Un ordre que l'enfoiré c'est fait un plaisir d'exécuter au plus mauvais moment. Il affiche d'ailleurs un sourire à réveiller les morts. D'ailleurs qu'est-ce que c'est que cette machoire? Y manquent la moitié des chicos, et celles encore debout, sont jaunis ou pourries, au choix.
Witt profite de la petite leçon de moral du "Lieutenant" pour finir de se rhabiller. La honte des premiers instants commence à s'estomper. Le vieux connard semble toujours s'abreuver des situations du genre. Une habitude tordue qui ne plait guère à notre caporal.
Puis un flash. Une remontée viscérale de souvenirs vient faire pêter les synapses du soldat. Tout y est. Il se souvient. Cette voix, ce rire gras, cette tronche d'enflure...

Alors qu'il finit de boutonner son treillis, Witt s'approche du Vieux. Ce dernier crit ses ordres à Liberty, une grimaçe -a moins que ce ne soit un sourire?- en coin.
Aucun sourire sur le visage du caporal. La blague qui vient d'avoir lieu à fait office de goutte d'eau.


Cette fois Saül n'est pas là pour te couvrir vieille merde décrépie.

Et un crochet du droit vient se loger dans la caboche déja bien abimé du croulant. La violence du coup est proportionnelle au sérieux du caporal, soit très significative. Suffisamment pour l'envoyer valdingué à l'autre bout du local.

J'sais pas pourquoi je réagis si tard en fait. Peut-être que la situation me met particulièrement en rogne... mais j'aurais du te corriger à l'époque. J'sais pas... vraiment. Peut-être Saül, peut-être les drogues... peut-être un manque de couilles aussi... mais...

Il se rapproche du vieux. Le poing toujours fermé.

J'aurais du te corriger sur place... à la mine. Quand tu t'amusais à taillader le cadavre de ce pauvre gosse... Je... Putain! Je!

Et le voila qui abat à nouveau son bras, pour débuter un tabassage en règle. Un exutoire punitif. Il a essayer de garder son calme, de donner une explication... mais la vision même de ce visage lui a fait perdre tout contrôle de lui-même. Il s'acharne sur ce corps vieillissant, frappant de tout son soul. Coup de pied, coup de poing. Il le relève même pour y aller du coup d'boule. Hep Garçon! Oui? La totale siouplait. Avec plaisir monsieur.




Ceux qui connaissent le caporal vous diront qu'il ne cède jamais à la colère. Qu'un sourire, ou le fait d'ignorer une situation, est sa seule conduite. Mais, il est a parier qu'ils ne l'ont pas revu depuis son départ pour l'armée... assurément même.



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(1) http://www.fract.org/forums/index.php?sujet=3634
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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeJeu 10 Mar - 13:07

Et bla, bla, bla…
Des consignes. Liberty semble sortir d’une étrange torpeur lorsqu’elle entend son nom. Le troisième… le troisième quoi ? Elle jette un œil interrogateur autour d’elle. Tour de garde ?

Elle aura bien le temps de constater de quoi il s’agit. Pour l’instant, elle s’apprête à aider à la fortification du camp – il semblerait, oui, qu’elle ait décidé d’obéir plus ou moins, pour ne pas contrarier Saül, ou alors est-elle simplement dans de bonnes dispositions ces temps-ci – mais la question rhétorique d’Eugène lui fait oublier cette idée. Elle le suit donc, toujours agrippée à son bras.
Le local dans lequel ils se retrouvent enfermés ne l’enchante, a priori, pas vraiment, mais la punkette n’a pas le temps de s’en rendre franchement compte. Ils sont à peine isolés qu’il lui saute dessus, et c’est la veste de cuir qui part la première. Est-ce qu’elle s’attendait à ça ? Pour tout dire, non. Est-ce que ça la dérange ? Non plus. Un sourire amusé accroché aux lèvres, elle laisse le militaire s’emparer d’elle comme il le veut, lui enlever l’habituel débardeur noir qui souligne si joliment ses formes.

C’est une fois que le treillis a été dégagé aussi et qu’il est entré en elle, qu’elle sent qu’elle le perd peu à peu. Le regard vide. Ses mouvements sont brusques, et elle ne peut pas le canaliser. Une grimace. Puis subitement, la douceur. Elle ne comprend pas, mais peu importe. La situation est peu propice à la réflexion. Elle lui caresse la joue d’une main, se laissant aller aux…


SERGENT VICIOUS !

Le sergent en question se cogne contre le caporal, qui l’éjecte violemment. Bam, contre le mur. Non, elle ne crie pas. Le choc provoque un flou de quelques secondes, qu’Eugène met d’ailleurs à profit pour remonter son treillis.
Liberty se masse les tempes d’une main. Puis agrippe elle aussi son treillis pour le reboutonner, sourcils froncés, dents serrées. Ah, le vieux connard ! Ah le sale vicieux ! Ah la petite pute ! Il a dû bien se rincer l’œil, le salaud. La blondinette ramasse ses fringues dans des gestes secs. Elle est juste là, sa tête de dégueulasse, qui la rend nauséeuse. Et son sourire pervers, aucun doute, il est heureux de l’avoir surprise là. Il prend un malin plaisir à l’insulter subtilement.

La crinière blonde ressort du débardeur, et suivent les yeux clairs, qui ne peuvent que constater l’assaut donné par Eugène sur le Vieux. Etonnement. Puis sourire. Elle prend le temps de replacer correctement sa veste en cuir sur ses épaules, sans rien dire. Les coups pleuvent sur le vieux connard, et la punkette savoure la revanche qu’elle n’aura pas à prendre elle-même, tranquillement appuyée contre le métal froid des souterrains, bras croisés sur la poitrine.
La rage du caporal l’interpelle, pour sûr. Elle se redresse après de longues secondes – minutes ? – pour venir lui glisser une main dans le dos, entre deux coups assénés.


- Essaie d’le garder vivant quand même, j’sais pas si on s’en sortirait sinon. Et garde un peu d’énergie, j’reviens.

Un coup de boots dans la gueule du Vieux, au passage. Saül ne saura rien du sort de son « lieutenant », s’il ne s’en inquiète pas.
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Le Vieux

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeDim 13 Mar - 13:46

Il ne voulait pas y croire. Qui pourrait y croire ? Le passage à tabac en règle millimétrée du caporal faisait plaisir au vieux. Ça lui rappelait une jeunesse perdue, l’âge des bizutages et de l’insouciance. Un sentiment lointain, inconnu depuis ses classes d’officier. Prendre des coups pour retrouver un souvenir enfoui au plus profond d’une conscience tourmentée. Enfin, tourmentée… qui ne s’assume pas.

Parce qu’à voir la gueule qu’il a, le septuagénaire prématuré, on a pas l’impression qu’il soit malheureux. Il sait ce qu’il veut.

Seulement, pour voir la tête qu’il tire, il faudrait être le rat qui lui fait les puces de la moustache. La face écrasée dans ses dents ensanglantées, il gît à terre comme une chaussette qui a fait son quart de 72h dans la ranger d’un marine. De temps à autre, il remue dans une moitié de coma traumatique. Il s’agite, ouvre l’œil le plus discrètement possible et analyse la situation…

Liberty disparue… Eugène en forme… debout… pas loin… qui le pense HS.

Hum… se relever sans faire de bruit est impossible, trop ébranlé, les os trop craquants. Trouver autre chose, et vite… ne pas laisser passer l’occasion de retrouver l’ambiance western des saloons pleins de brutes avinées. Trouver… oui… trouver quelque chose comme ce bout de parpaing.

Le vieux commence à se relever sans ménager les décibels. Il accompagne même son geste d’un magnifique :

CAPORAL ! GAAAAAARDE A VOUS !

L’injonction se termine sur le lancé du parpaing en direction du joli visage d’Eugène et d’un début de charge.

Le Vieux courre en direction d’Eugène, avec la ferme intention de lui coller son poing dans la gueule.


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Eugène Witt

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MessageSujet: Re: A subway meeting   A subway meeting I_icon_minitimeMer 16 Mar - 5:02

[désolé pour le retard, IRL chargé toussa toussa]

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Définir la suite des événements se résumerait à faire le roman-photo d'une rixe de rue. A ceux qui s'attende à voir un combat de boxe, ou de la beauté sportive dans cet échange de coups, passez votre chemin. C'est violent, c'est haineux et c'est clairement pas codifié.

Eugène sait se battre, il a appris. Ca veut pas dire qu'il apprécie pour autant. Mais quand les coups commencent à pleuvoir, et que sa responsabilité est engagée, le jeune homme assume le rôle jusqu'au bout. Au final, c'est à se demander si les actes du vieux sont vraiment l'origine de l'énervement d'Eugène... et si il ne s'agit pas simplement de relâcher la pression. Comme pour sa soudaine envie de baiser, c'est probablement un moyen comme un autre de faire péter la soupape. Le caporal à trop longtemps laisser les gens lui monter sur les pieds, il s'est trop souvent abaisser à ignorer des situations qui le dérangeait pourtant. Au nom de quoi? D'un pacifisme usé et sans fondement. Les derniers mois le confortait dans l'idée qu'il avait échoué dans sa recherche de la Grace. Qu'une félicité n'était pas possible pour lui... et que se morfondre sur cet état de fait ne le ferait pas avancer. Il fallait qu'il agisse.
Alors bon, cette sensation était nouvelle pour lui. Difficile et longue à mettre en place. On apprend pas du jour au lendemain à se lever et marcher. Il en est de même pour réveiller cette impulsivité latente.

Il esquive sans mal le morceau de parpaing qui va finir, dans un grand bruit lourd, sa course contre le mur. Puis le vieux renard le percute. L'équilibre ne flanche pas, et voila nos deux gladiateurs en train de s'enlacer virilement. Un bras de fer s'engage. Au premier qui s'échappera de l'étreinte de l'autre pour armer un coup de poing. Résultat pas si prévisible que cela, le soldat ACT_02 est plus puissant que sa corpulence le laisse paraitre. Pour Witt, le contact du débris sur pattes n'est pas des plus agréable, il faut qu'il s'en écarte, et vite.
Puis lui revient en tête les cours d'auto-défense de White Rock. D'un mouvement de bras, accompagné d'une rotation, Witt envoie voler son adversaire à travers le seuil du local. Il suit ce dernier pour poursuivre la rixe dehors. Les événements prennent une ampleur peu commune. Tout ça ne finira certainement pas par un salut et une poignée de mains.

Pas de cris, plus de parlottes. Mais l'altercation n'est pas silencieuse pour autant.
Surtout que maintenant, ils sont en vu du camp scarifié, à l'extérieur du local.
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