Oops! I did it again...

"...Possible qu'il garde le secret pour moi. Mais je préfère qu'il croit que c'était une fausse alerte. Il est d'un naturel inquiet. Je n'ai pas envie qu'il mette de mauvaise ambiance dans les ateliers."

Elle rajoute, avec un peu d'humour sans sourire.

"Le Vieux peut être nu... J'ai cela au moins pour moi, je ne le verrai pas."

"Kazil est dehors encore ?"

Ivy grimace, et gribouille un coin de sa feuille, avant de lâcher le crayon.

« Je parlais de moi pour le toit du wagon, et du wagon d'Emi, pas celui ci. Pour gérer ses demandes à des moments où je ne suis pas censée être chez elle, le plus rapidement et discrètement possible, nourritures, objets particuliers, requêtes. Les Scarifiés ne vont pas se présenter à sa porte pour prendre les tours de garde avec cette option du maquillage. Faut de l'agilité et de la sobriété.
Vous ne devez pas seulement être accompagnée pour la surveillance des symptômes Emi, mais pour votre bien être et votre sécurité, avec tout ce que cela comporte.
Le risque d'un accompagnement relais, c'est que c'est beaucoup moins discret, fiable, et l'information est éclatée entre plusieurs parties. Voilà pourquoi je proposai un accompagnement unique.
Pour aujourd'hui, ça ne sert à rien de se planquer, il faut qu'elle retourne chez elle de la façon la plus naturelle possible.  »

Un soupir. Elle se frotte le coin des yeux avec deux doigts. Fatigue.


« On va devoir parler de l'hygiène, des sanitaires, etc... »

…

« Enfin. Bon. Ca a dû mal à passer mon truc, j'ai l'impression... Vous devez me prendre pour une tortionnaire paranoïaque...
Dans c'cas coupons court à la discussion et optons pour une semi-liberté, comme si de rien n'était... Sous surveillance constante et discrète, même au boulot... Mais y'a beaucoup plus de risques, moins de prévention... Plus d'éléments externes... Plus de facteurs aléatoires... Et là encore faut définir avec précision les modalités du contrat... »

Elle acquiesce suite aux paroles de Saül. Elle s'avance un peu, c'est le moment d'être raisonnable.

"Nous ne pouvons pas nous permettre la moindre contamination supplémentaire. Aucune demi-solution n'est acceptable. Je resterai enfermée le temps qu'il faut. Nous discuterons des détails. Effectivement utiliser les sanitaires communs serait risqué..."

Elle croise les bras. Elle n'ose pas aller plus loin. Le gris cotonneux qui l'entoure lui semble hostile, la peur de tomber et de saigner sans s'en rendre compte commence à s'installer.

"Mais pour l'instant je vais bien. Si vous devez vous reposer, c'est le moment. Il y a des lits dans l'infirmerie. Profitez-en. Je peux me faire accompagner pour mes dernières visites par d'autres personnes. Je ne ressens rien d'anormal."

« Ah. »

Elle reprend le crayon de bois, se passe la main sur le visage, et commence à se fourrer le poing sous le menton, les yeux qui tombent de fatigue, la voix éraillée un peu engourdie.

« J'ai rien contre en effet. »

Pourtant, à la réflexion d'Emi, elle se redresse, droite et raide, la main posée à plat sur la table.

« Pas b'soin d'me reposer Emi...
Bon quelques derniers petits détails, le wagon n'a qu'une pièce unique ?
Vous souffrez pas d'un truc en particulier médicalement parlant ? Epilepsie ou autres...
Vous consommez des psychotropes ? 
Vous avez vos règles ?
Après j'vous donne la liste et j'sors m'dégourdir les jambes pour vous laisser un peu tous les deux. »

Hop hop. Voilà la machine Ivy qui se remet en marche. Ça secoue, l'aveugle n'a pas l'habitude. Heureusement que Saül est là pour lui faire des frissons partout et voilà sa tête qui bascule en arrière, ses yeux qui se ferment, elle sourit béatement, c'est agréable, comme çà, il faudrait inclure les massages plus souvent dans leur emploi du temps nocturne...

Hum...

Merde.

Elle se redresse, tousse un coup en ramenant sa main devant la bouche. La fatigue sûrement.

"Une pièce seulement. J'ai déjà fait des crises d'épilepsie oui, mais c'était il y a longtemps, mes dernières datent d'y il y a deux ans. J'ai arrêté les drogues et l'alcool il y a peu. Et je n'ai plus mes règles depuis longtemps, elles ne devraient pas nous gêner pendant le mois à venir."

Silence.

Elle, elle grimace surtout à l'évocation de la pièce unique. Ivy ajoute rapidement quelques détails en bougonnant. La grande gigue quitte son siège, fait le tour de la table, et pose le bout de papier en évidence devant le couple.

« Voilà. C'est p'têtre pas tout à fait complet Commandant. J'suis vidée là... »

...

« J'vous laisse un peu. »


Ivy reste pourtant un petit moment à la même place, en se mordant toujours la lèvre, le bout des doigts légèrement accroché au coin de la table, comme si une autre question lui démangeait l'arrière train.
Mais finalement, elle leur tourne le dos et se dirige rapidement vers la porte. Elle pousse d'un léger coup de rangers le ghetto-blaster qui piaille encore, et tire sur les verrous.


Sur la feuille:

Ceintures cuir à bracelets
Sangles
Camisole de force (facultatif)
Bouchons d'oreilles
Seaux (8 préf', métalliques de préf', anse à boucle de préf')
Savon
Eponges
Désinfectant
Gants / manchettes
Trousse de premier secours
Anxiolytiques légers (facult' / contact spécialiste / type-doses-effets-eff'secondaires-contrindic)
Vestes à cols fermés - manches longues serrées (facult')
Bicarbonate de soude
Draperies/tringles
Musique


Tenues cam' pour Scar'
+(lumières rue wagon ? Coupes temporaires, etc...)


A éviter:
Drogues & alcools
Hypnotiques
Sujet de convers' mort/maladie maintenant





Quand elle ouvre la porte pour se retrouver nez à nez avec Eugène, Violet pousse un cri d'effroi, à moitié étranglé au fond de la gorge. Elle a un mouvement de recul brusque, la main valide contre la poitrine, jusqu'à se cogner les fesses sur le dossier de la chaise qu'elle avait pourtant quittée.

Le problème du sourire de Witt, certes redoutable, c'est qu'il n'a pas l'effet désiré sur la trentenaire: Ivy baisse légèrement la tête, roule des yeux un peu partout, semble reprendre son souffle avec difficulté, la bouche entrouverte, la poitrine bondissante. Elle finit par se calmer très vite, les bras le long du corps, toute raide, mais elle garde son visage incliné vers le bas: ce regard, elle le fuit.
Elle qui de coutume fixe plutôt les gens avec franchise et calme olympien, la voilà qui avance en direction du caporal en fuyant son image comme la peste, tout en bredouillant à la manière d'une gosse, elle qui est déjà pourtant bien mure:

« Oh c'est rien...ça va...j'ai...j'ai été un peu surprise...excusez moi...hum...»

Elle accentue un peu l'ouverture avec son crochet, et passe devant l'homme rapidement, son bras et sa paume de main toute moite collés à son sweat et son treillis, comme si elle avait peur de le toucher si elle écartait trop ces membres.
Là, une fois dans l'autre pièce, Violet se place à gauche de la porte, contre le mur, et semble fixer un point inconnu de la pièce, à l'opposé de la position d'Eugène.

Dans un premier temps le borgne se contente de se saisir de la feuille et d'en faire la lecture à haute voix pour Emi. Il ne prête pas attention à l'hésitation d'Ivy sur le seuil de la pièce. Il attend qu'elle ai refermée la porte derrière elle et se consacre alors à Emi.

HRP : suite par mp.

Le show de l'Inuit ne déclenche pas de réaction négative, même si la question d'Eugène l'a encore fait légèrement sursauter. Ce sera pour une prochaine fois, les explications.
Ivy fait doucement glisser sa capuche en arrière, et tend la main valide à plat au maximum devant elle, en écartant bien les doigts.
Son visage s'orne d'un sourire peu habituel, qui n'est pas terne, presque enfantin, doux et gracieux, non artificiel, malgré le désagréable réseau creusé de l'épiderme maladive qui l'entoure.

« Je suis laide et je pue mais je ne suis pas un ours... J'aimerai bien parfois... »

Elle lève le crochet à la hauteur de son ventre, et fait revenir ses doigts pour rabattre un peu la manche qui camoufle à moitié l'objet. Ses gestes sont souples et mesurés. Sans dévoiler le reste de la prothèse, elle tend finalement ce bras là, en le faisant calmement pivoter de droite à gauche, de gauche à droite:

« Y'a aucun danger... Je ne vais pas t'attaquer ou te faire mal. C'est juste une main différente tu vois.
Tu peux venir si tu veux. »